Source : actu.fr
Baptiste Daie est l’un des apprentis à avoir remporté la médaille d’or départementale et régionale, à l’issue de l’épreuve du concours du meilleur apprenti de France. Il témoigne.
Baptiste Daie et William Deguingand ont remporté la médaille d’or départementale et régionale à l’épreuve du concours du meilleur apprenti de France (MAF) en Froid et Climatisation, le 1er octobre 2020. L’épreuve départementale et régionale du prestigieux concours s’est déroulée sur le campus de la Châtaigneraie, au Mesnil-Esnard, près de Rouen (Seine-Maritime). Depuis 1985, date de sa création, le concours des Meilleurs apprentis de France est organisé par la Société nationale des Meilleurs ouvriers de France (MOF), d’abord au niveau départemental, puis régional et national depuis 2001. Plus de 6 000 candidats s’y inscrivent chaque année dans plus de 90 métiers.
Rencontre avec l’un des jeunes en d’or
Baptiste Daie, l’un des lauréats, est présenté par son professeur Laurent Ternois : « Quand les élèves sont en première, je leur propose le concours de MAF. Je l’ai proposé à Baptiste, car il est brillant et a suivi un parcours particulier. Il a fait en six mois ce qu’il aurait dû faire en 3 ans ». En effet, après un BAC STMG (management gestion) en 2018, Baptiste a travaillé pendant une année en intérim. « Je ne trouvais pas d’entreprise dans la communication ». Puis, en 2019-2020, il choisit une réorientation en Bac Pro TFCA (technicien du froid et conditionnement d’air). Après une année de première, il saute la terminale et depuis septembre, suit sa première année de BTS.
Pourquoi le froid ?
« Depuis que je suis petit, j’entends parler de cette branche, car mon père y travaille. Je suis venu aux portes ouvertes du lycée et ça m’a plu. Je suis en alternance et j’apprends beaucoup en entreprise. J’ai pu rattraper l’année de terminale et même mon retard de seconde grâce à cela », explique le jeune homme de 20 ans.
Du temps d’atelier avait été dégagé, en fin de journée, pour les deux lauréats. « Pour le concours, nous avions une pièce à réaliser en autonomie avec un rapport de méthodologie. Cela a demandé une centaine d’heures de travail. Nous l’avons présentée le 1er octobre, avec une épreuve pratique. C’est là qu’on peut gagner des points car ce sont les opérations de base d’un frigoriste », précise Baptiste.
Apprentissage de l’autonomie
« Ils ont du mérite car faut se rappeler qu’ils ont eu une année tronquée à cause de la pandémie liée au Covid-19. Nous, professeurs, sommes très peu intervenus dans la préparation du concours. Ils ont tout fait de A à Z, de la recherche de pièces jusqu’à la réalisation. Ils ont souvent travaillé chez eux », ajoute leur professeur Laurent Ternois.
« Je n’avais jamais fait de concours, mais je me suis dit pourquoi pas ? Là aussi j’ai beaucoup appris », conclut Baptiste, qui souhaite, plus tard, travailler en bureau d’études thermique.
Rendez-vous est donné pour la rencontre nationale, à Cholet, à Perpignan ? Rien n’est encore fixé.