Quatre élèves de Terminale STI2D (Sciences et Technologies de l’industrie et du Développement Durable) se sont classés pour la finale nationale du concours des Olympiades de Sciences de l’Ingénieur, avec leur projet R2B2 qui pourrait révolutionner les transports en commun…
Le concours national des Olympiades de Sciences de l’Ingénieur récompense des équipes de lycéens de Première ou de Terminale générale et technologique, pour des projets innovants et expérimentaux. « Cela fait six ans que nous engageons des équipes », précise Jean-Paul Simon, l’un des professeurs qui a encadré les élèves avec son autre collègue, Thierry Pélerbe.
L’ingénierie au service de la mobilité
Le thème imposé cette année aux terminales était l’ingénierie au service de la mobilité. Les quatre élèves et leurs professeurs ont donc planché sur un projet qu’ils ont appelé R2B2. « C’est l’abréviation pour Rolling Roller Bare Bus, littéralement autobus dépouillé roulant aux rouleaux », expliquent Hugo, Bachar, Olivier et Etienne : « C’est une navette, sans moteur. Elle fonctionne sur un système de galets qui tournent par sections pour la faire se propulser. Les galets sont placés sur un côté du trottoir. L’étude concerne une petite distance de 400 mètres. C’est complètement écologique puisqu’elle est 100 % autonome, 100 % autotractée, elle ne consomme pas d’électricité et ne rejette pas de CO2. Elle peut transporter neuf personnes ou six personnes, et un fauteuil de personne à mobilité réduite. On l’a pensée pour des grands événements comme l’Armada. C’est pourquoi, dans notre visuel, on a orienté notre étude sur les quais de Rouen ».
Une première place en finale académique
Les lycéens ont remporté la finale académique au mois de mai avec leur projet. Ils ont donc représenté leur lycée et la Normandie lors de la finale nationale qui s’est tenue à Grenoble le 1er juin. Les 300 meilleurs lycéennes et lycéens de France, soit 55 équipes, ont présenté leur projet aux membres du jury. Les jeunes de La Châtaigneraie ont terminé 18e, ce qui est une place très honorable vu le nombre et la qualité des finalistes. « Nous sommes très fiers de leur travail. Ils ont travaillé en équipe, et chacun dans leur spécialisation. Ils ont tout fait, de la concep-tion à la réalisation. C’était un vrai challenge », précise Jean-Paul Simon. Les jurys venaient du monde de l’éducation, de l’entreprise et d’autres horizons. Ils ont jugé l’originalité, l’innovation, le défi technologique, la capacité de solution et la pertinence des expériences.
Un projet réalisable
« Notre projet peut être réalisable et réalisé. À Grenoble, un élu a été très intéressé. On nous a posé de nombreuses questions. Ce qui nous a posé le plus de difficultés dans ce projet, c’était de l’adapter aux contraintes des normes de sécurité. On a passé 80 heures en cours, et près d’une centaine d’heures de travail personnel, mais on est heureux de notre classement », confient les élèves. Les professeurs étaient là pour les guider, mais aussi pour les réconforter, car évidemment, il y a eu un moment de déception de ne pas terminer dans les premiers. « C’est une formidable expérience pour eux. Cela leur a donné confiance », conclut Jean-Paul Simon, qui pense déjà aux projets de l’année prochaine pour ses nouveaux élèves.
Source : Le Bulletin de l’Arrondissement de Rouen du 27/06/2023